La dernière fois, c’était lors d’un sit-in organisé par des militants, devant l’église de la Nativité de Bethléem, en solidarité avec les prisonniers palestiniens en grève de la faim dans les prisons israéliennes.
Le premier ministre de l’AP, Rami Hamdallah, a participé à l’événement.
Selon l’agence de presse Ma’an qui tenait cela d’un défenseur des droits des prisonniers palestiniens, Hamdallah a déclaré que l’Autorité palestinienne a « toujours fait de la cause les prisonniers une priorité absolue. »
Parler ici de « priorité » est inapproprié.
Depuis des années, justement, les prisonniers palestiniens sont abandonnés à leur triste sort, du fait de la collaboration de l’AP avec Israël qui permet tout à la fois de remplir les prisons israéliennes et de violer les droits des prisonniers palestiniens pendant les négociations.
L’histoire palestinienne regorge d’informations sur la façon dont la résistance s’est en partie construite dans les prisons et sur le fait que les prisonniers faisaient partie intégrante de la lutte anti-coloniale.
L’aversion de l’AP envers la résistance a eu une influence très négative sur la situation des prisonniers palestiniens et la perception de leur situation, en particulier par les observateurs extérieurs, et a contribué à une sorte d’acceptation internationale du cycle perpétuel des violations des droits de l’homme dans les prisons israéliennes, notamment à travers la détention administrative et la torture.
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